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Fiona, un article pour PAPYRUS, décembre 2001

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Fiona, un article pour PAPYRUS, décembre 2001 Empty Fiona, un article pour PAPYRUS, décembre 2001

Message  Admin Mer 26 Aoû - 21:39

Envoyé à PAPYRUS, journal de Danse Orientale canadien

Je suis ravie d’apprendre comment vit la Danse Orientale au Canada. Les premiers numéros de Papyrus m’ont cependant surprise par certains articles, la controverse Baladi et l’entretien avec le danseur oriental Pierre Houle – Sayyed.

J’aimerais vous faire part de ces points du côté français.

Le mot Baladi en France évoque un des styles de la Danse Orientale, un style « près du corps », où la danseuse « chante avec le corps » selon l’expression du professeur Zaza Hassan. Pas (ou très peu) de déplacements, une union parfaite avec la musique, telles sont les caractéristiques du Baladi.

Certaines professeures, essentiellement issues de l’école anglaise « Hilal Art Foundation » distinguent trois styles en Danse Orientale :
* le Chaabi, style traditionnel qui se danse sur des rythmes Fallahi ou Saaidi (ce dernier se distingue notamment par la danse de canne)
* le Baladi, très proche du traditionnel, style « urbanisé ».
Pour d’autres professeurs, ce style ressort plus de l’inspiration du danseur ou de la danseuse : c’est le plus souvent de l’improvisation, sur des musiques Taqsim.
* le Sharqi, classique égyptien qui s’est inspiré du ballet pour enrichir la danse avec des déplacements variés, des chorégraphies. L’illustration la plus connue de ce style est la danseuse égyptienne Samia Gamal.

Cependant, la Danse Orientale évolue et beaucoup de professeurs n’enseignent que le Raks Al Sharqi (littéralement Danse de l’Orient), choisissant soit de n’utiliser les styles Chaabi et Baladi qu’occasionnellement, ou de pousser la Danse Orientale vers un style plus contemporain.

Anne Benvéniste (professeure diplômée de la Hilal Art Foundation de Londres) fait travailler dans les trois styles.

Lamia Safieddine créée la « Danse Arabe Contemporaine », Assia Ghemra la « Danse Orientale Contemporaine ».

Fatima Chekkor utilise le Modern’Jazz pour des chorégraphies dynamiques et variées, rejoignant le style de la chorégraphe égyptienne Raqia Hassan.

Le style égyptien actuel « en direct du Caire » est représenté par Mayodi et Zizou.

Leila Haddad enseigne depuis 1981 un style très personnel et élégant, avec un placement de bras épaules très hautes (qui rejoint un peu celui du Flamenco).

Le style classique est représenté depuis 1975 par Zaza Hassan, à qui revient l’honneur d’être le véritable pionnier de la Danse Orientale en France.

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Les hommes dans la Danse Orientale en France.

Tout d’abord, je m’insurge contre le fait de refuser l’accès d’ un cours de Danse Orientale à un homme. La Danse n’est pas affaire de femmes, mais de gens aimant la Danse !

J’ai commencé la Danse Orientale avec un homme, Zaza Hassan. Il y a actuellement plusieurs professeurs hommes à Paris : Zaza Hassan et Mayodi comptent parmi les meilleurs professeurs de Paris et sont de fort beaux danseurs !

Personnellement, je ne crois pas à toute cette mystique de la Danse Orientale, genre « révéler la féminité, le sacré qui est en vous ». L’époque de la Déesse-Mère est bien loin ! Tout ce que peut révéler la Danse, c’est la conscience du corps dans un premier temps, ce qui n’est déjà pas si mal à notre époque de culpabilisation du corps si celui-ci ne correspond pas aux critères de la mode, et la découverte de l’expression artistique après des années de pratique (le fameux « dalla » égyptien, ce qui n’arrive pas à tous les danseurs et danseuses).

L’essentiel me paraît être ceci : que chaque danseur, chaque danseuse trouve son plaisir dans la Danse, que ce soit un simple passe-temps, une passion, une volonté d’apporter quelque chose à la Danse. Ce dernier point devrait être le cas de tous les professionnels de la Danse, quel que soit le type de Danse pratiqué et enseigné.

Peut-être faudrait-il, pour tuer définitivement la réputation ambiguë dont souffre encore la Danse Orientale en France (et probablement dans d’autres pays), distinguer la Danse Orientale de l’animation orientale proposée dans les restaurants et les cabarets. Toutes les danseuses de cabaret ne sont pas de mauvaises danseuses, loin de là ! mais la Danse est malheureusement presque toujours « sexy », donc dénaturée et ne correspond plus ni à un art, ni même à un idéal esthétique.


Paris, le 1er décembre 2001
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